C’est sur les hauteurs de Villarembert, un village savoyard de quelques 170 habitants, qu’est née en 1967 la station du Corbier, destinée à devenir au fil des hivers un joyau alpin aujour’dhui internationalement reconnu.
Une station née de rien
Nous sommes au milieu des années 60 lorsque quelques jeunes gens motivés décident de dynamiser leur territoire, touché par l’exode rural, et dont la population décline depuis près d’un siècle. La jeunesse part en ville trouver du travail, tandis qu’à cette époque, on observe sur les sommets voisins l’essor des stations de ski. Villarembert, en pleine Maurienne, ne manque ni de montagnes ni d’espace, et développe l’idée de bâtir une station de ski sur le mont Corbier, ce sera tout naturellement la station du Corbier.
A la base du projet, on trouve le maire de Villarembert Clément Duverney, le promoteur Christian Guérin et l’urbaniste Jean-Claude Bouillon, une équipe dynamique qui n’imagine pas encore le succès futur de la station. Tout a été très vite. Après trois ans d’étude du projet, la station est sortie de terre en moins d’un an de travaux, nous sommes alors le 31 décembre 1967. Quelques célébrités, parmi lesquelles Françoise Hardy et Robert Hossein, comptent parmi les premiers visiteurs, et, attirant la presse sur eux, n’ont pas manqué de médiatiser l’inauguration de la station du Corbier.
Une station résolument moderne
Présentant à son ouverture 17 kilomètres de pistes skiables pour quelques centaines de lits, la station du Corbier offre également à ses visiteurs la modernité d’une station nouvelle, dite de troisième génération. Destinée à promouvoir les sports d’hiver, la station cherche avant tout à attirer un public familial, et mise pour cela sur la sécurité et sur un agencement des espaces novateur : les différents espaces sont clairement définis, on ne mélange pas la piste et le parking, piétons, voitures et skieurs se croisent le moins possible et la sécurité est maximisée. Mais cette compartimentation ne gène en rien les déplacements, et les skieurs relient en un instant leur chambre d’hôtel et le remonte-pente le plus proche. On se plait à voir les jeunes enfants rejoindre seuls et sans risque leur cours de ski, tandis que les skieurs chevronnés rejoignent en un clin d’oeil le restaurant voisin, après une longue matinée de descente. La station se veut « skis au pied », et tranche avec ses concurrentes moins modernes, où les déplacements sont plus longs et l’agencement des infrastructures moins optimisé.
A la fin des années 60, la conquête spatiale bat son plein et fait rêver petits et grands. Qu’à cela ne tienne, les principaux bâtiments de la station du Corbier sont nommés Soyouz, Baïkonour, Ariane, Cosmos, et l’office du tourisme, dit « le Tripode », avec ses allures de soucoupe volante, donne le ton d’une station à l’architecture encore considérée comme moderne de nos jours.
Expansion de la station du Corbier
Forte de son succès, la station du Corbier se félicite en 1986 de son succès déjà impressionnant, mais elle entend transformer l’essai et ne pas se reposer sur ses lauriers. L’heure est à l’expansion et à la centralisation, c’est donc naturellement que se décide une liaison entre la station du Corbier et celle voisine de La Toussuire, qui donne naissance au domaine « Grand Large » et offre aux skieurs l’accès à des kilomètres de nouvelles pistes et à de nombreuses infrastructures.
Le succès demeure, si bien que dix-sept ans plus tard, en 2003, et sous l’impulsion de l’opérateur en remontées mécaniques Gaston Maulin, la station du Corbier réitère ses opérations d’expansion en se liant à quatre stations proches en plus de celle de la Toussuire : Saint-Sorlin-d’Arves, Saint-Jean-d’Arves, Saint-Colomban-des-Villards et Les Bottières. L’ensemble s’appelle désormais le « domaine des Sybelles » et entend s’imposer parmi les grandes stations de ski françaises.
Le pari est gagné. Le domaine des Sybelles culmine à 2620 mètres, et offre plus de 300 kilomètres de pistes skiables. Il devient le quatrième domaine français et jouit aujourd’hui d’une renommée exportée à l’international.
Le Corbier et les Sybelles, un mariage réussi
La création du domaine des Sybelles n’a pas empêché la station du Corbier de préserver son identité. En 2013, la station célébrait néanmoins les dix ans de l’alliance des Sybelles et érigeait à cette occasion un totem à six faces, une pour chacune des « six belles », sur la pointe de l’Ouillon, le point de ralliement des six stations. S’en suivirent de multiples festivités : Amel Bent, plus de quarante ans après Françoise Hardy, vint animer la station savoyarde tandis que des challenges sportifs étaient organisés, et conclus par un magistral feu d’artifice, signant les années de succès et présageant les nombreuses qui restaient encore à venir.
La station du Corbier, tournée vers demain
C’est à l’approche des cinquante années d’existence de la station du Corbier que fut annoncé un plan quinquennal d’investissement à hauteur de trente millions d’euros. Cette somme, employée à l’amélioration du confort et de la qualité des infrastructures de la station doit, d’ici l’horizon 2020, maintenir le Corbier à son niveau d’excellence, et pourquoi pas lui faire prendre du galon. Fidèle à son projet initial d’être une station familiale et sure, la station se dote d’un espace protégé réservé aux néophytes de la glisse. L’espace, clos et sécurisé, leur offre leurs premières descentes à l’écart des pistes plus fréquentées, et place ainsi l’ensemble des skieurs dans des conditions de glisse idéales. Différents remonte-pentes sont et seront installés, facilitant toujours plus l’expérience et le confort des visiteurs.
Le Corbier de nos jours
Aujourd’hui, la station du Corbier propose près de 90 kilomètres de pistes skiables adaptés aux skieurs de tous niveaux, pour un total de quarante-six pistes. Avec une dizaine de télésièges, une vingtaine de téléskis et plus de deux cents canons à neige, la station entend offrir un service à la hauteur de sa réputation pour satisfaire les occupants de ses douze mille lits. Elle offre, en plus de ses pistes, un domaine de 28 kilomètres de pistes dédiées au ski de fond et gratuites d’accès, comme la balade du col Croix de Fer. Son cadre incomparable, au coeur du massif d’Arvan-Villards, offre un panorama exceptionnel, et vous invite à admirer la pointe du mont Corbier, les aiguilles d’Arves, les cimes du massif des Ecrins ou de celui de Belledonne, les glaciers de la Vanoise, le pic de l’Etendard, et bien sûr le Mont Blanc. La station n’est ainsi pas réservée au skieurs, et accueillera sans problème les amoureux de la nature au carrefour des sommets alpins.
D’autres disciplines plus atypiques sont également disponibles, comme le ski de randonnée, le speed riding, la luge, sans compter les traditionnelles balades en raquettes ou avec des chiens de traineau.
La station attire aussi durant l’été
Les infrastructures du Corbier, ouvertes tout au long de l’année, offrent de nombreuses activité pour les vacanciers d’été : piscine, patinoire, salles de cinéma ou de musculation, ainsi que des centres de bien-être et spa, qui font de la station une des plus accueillantes du pays, été comme hiver. Le cadre montagneux est propice, durant l’été, a des activités variées telles que la randonnée, le VTT, les balades à cheval, mais aussi l’accrobranche, le bumperball, le tennis ou le tir à l’arc.
Plus qu’une station de ski, le Corbier, véritable village de vacances propose tout au long de l’année, et spécialement durant l’été, d’innombrables activités, compétitions et animations à thèmes.
Fraichement cinquantenaire, la station du Corbier a su depuis les années soixante se maintenir à l’avant-garde des stations de sports d’hiver, en proposant systématiquement les infrastructures et les services les plus modernes. A l’écoute de ses visiteurs, elle compte demeurer pour les décennies à venir un joyau alpin participant grandement à la renommée mondiale des stations françaises.